Le sommeil et l'allaitement

28 mars 2024

Certaines croyances ont encore la dent dure afin d’y voir plus clair, je souhaite partager avec vous des idées reçues fréquemment entendues concernant le sommeil et l’allaitement. Cela vous permettra de vous forger votre propre opinion !

L’affirmation selon laquelle les enfants nourris au biberon dorment mieux que les enfants allaités est répandue.

Mais sais-tu que le contact corporel, favorisé par l’allaitement, apaise le nouveau-né, induisant ainsi détente et sommeil ?

Il est souvent dit qu’arrêter d’allaiter pourrait améliorer le sommeil de la maman.
Or, plusieurs études ont démontré que c’était identique, voire le contraire ! En 2014, une étude a révélé que les femmes qui allaitent exclusivement un mois après l’accouchement avaient un sommeil nocturne de 30 min en moyenne de plus que les femmes qui utilisent une préparation pour nourrissons ! Et ce n’est pas l’unique résultat que j’ai pu retrouver !

Quant à l’affirmation selon laquelle l’allaitement fatigue davantage que l’alimentation au biberon avec une Préparation pour Nourrissons (PPN) : mes recherches révèlent une observation indéniable. L’évaluation de la fatigue pour les mères réalisant une alimentation mixte (c'est-à-dire celles qui allaitaient et donnaient une Préparation Pour Nourrissons) montrait des scores plus élevés à 1 et 2 mois, et un score égal de 4 à 6 mois.

On peut donc en conclure que le stress et la fatigue sont retrouvés quel que soit le mode d'alimentation de l’enfant !

Une astuce à retenir:


Durant les premiers mois de vie, le sommeil et la sensation de satiété sont très étroitement liés. Si votre tout-petit se réveille très fréquemment au cours de la nuit, il est utile de vérifier, auprès d’une professionnelle formée en allaitement, l’efficacité du transfert de lait.

Soyons bien d’accord : il est naturel qu’un bébé se réveille à plusieurs reprises durant les premiers mois, mais si c’est toutes les heures (hors période de “pointe”), tous les soirs il a sûrement quelque chose à creuser de ce côté-là. 


Une information à connaître pour mieux comprendre les mécanismes de l’allaitement et du sommeil


Les hormones ont un rôle non négligeable pour comprendre les mécanismes en jeu : 

  • Du côté de votre bébé : le taux de mélatonine et de tryptophane contenu dans le lait humain est plus élevé la nuit pour favoriser le sommeil et la restauration cellulaire. 
  • De votre côté : la libération de dopamine favorisée par la prolactine et l'ocytocine  agis directement sur les récepteurs cérébraux avec un effet anxiolytique et sédatif qui facilite le ré-endormissement lors des tétées nocturnes

En explorant ces idées reçues, j’espère que ces informations vous ont éclairé sur ces croyances. Elles vous offriront des clés pour mieux comprendre et accompagner cette période importante pour votre tout-petit.


 L'éveil au Monde, Pope Henessy Court Road, Port Louis 00000, Maurice


20 janvier 2025
Plusieurs facteurs psychologiques peuvent expliquer les pères à la dépression post-partum : 1. Stress lié au nouveau rôle parental : La transition vers la parentalité n’est pas une mince affaire ! Les pères peuvent se sentir submergés par leurs nouvelles responsabilités, notamment lorsqu’ils s’efforcent de jongler entre les attentes de la mère, de la société, du travail et de la famille élargie. 2. Sentiment d’inadéquation : Certains hommes ressentent une pression à être des « piliers » pour la famille, ce qui peut engendrer des sentiments de culpabilité ou d’échec s’ils perçoivent qu’ils n’y parviennent pas. De même s’ils ne se sentent pas être « le père » qu’ils avaient imaginé être. 3. Changements dans la relation de couple : La naissance d’un enfant modifie la dynamique du couple et il faut se découvrir en tant que co-parent. Une baisse d’intimité, de temps pour le couple ou des conflits liés à différents aspects de « bébé » peuvent accentuer le stress psychologique. 4. Isolement émotionnel : Les pères, en particulier dans une société où la santé mentale masculine reste un tabou, et surtout en ce qui concerne la paternité, peuvent hésiter à exprimer leurs émotions ou leurs inquiétudes, ce qui aggrave leur mal-être. 5. Facteurs biologiques : Bien que moins étudiés que chez les mères, des recherches montrent que les niveaux de testostérone chez les pères peuvent chuter après la naissance d’un enfant, ce qui pourrait influencer leur humeur et leur prédisposition à la dépression. La dépression post-partum chez les pères peut se manifester différemment de celle des mères. Déjà, si chez les mères elle apparaît autours de la 6 ème semaine après l’accouchement (et selon moi jusque vers les 18 mois de l’enfant), la dépression chez les pères apparaît plus tardivement « quand la mère et l’enfant vont bien », soit, selon mon expérience, autours du 3 ème mois après l’accouchement (et approximativement jusqu’au 3 ans de l’enfant). Les hommes ont tendance à présenter des symptômes tels que : • Une irritabilité ou une colère accrue. • Un désengagement émotionnel avec le partenaire ou l’enfant. • Une augmentation des comportements à risque, comme l’abus d’alcool ou de substances. • Des troubles du sommeil, souvent liés à l’anxiété ou au stress. • Une sensation persistante de vide, d’échec ou de frustration. Les proches et même les professionnels passent souvent à côté, car elles ne correspondent pas toujours à l’image « classique » de la dépression. La dépression post-partum des pères peut avoir des répercussions importantes sur leur propre santé mentale, mais également sur leur famille. Elle peut entraîner : • Un attachement perturbé avec l’enfant : Les pères déprimés ont parfois du mal à établir un lien émotionnel fort avec leur bébé, ce qui peut influencer le développement affectif et cognitif de l’enfant. • Un impact sur la relation de couple : La dépression peut provoquer des tensions au sein du couple, augmentant le risque de conflits ou de séparation. La dépression post-partum des pères nécessite une reconnaissance et une prise en charge adaptées, avec autant de soin que celle des mères. Pour cela, il s’agit déjà de reconnaitre l’importance du père auprès du bébé dans sa construction psychique, autant que celle des mères, et son importance pour l’équilibre familiale. Puis il faut briser le tabou de la dépression post-partum chez les pères et sensibiliser la société et les professionnels de santé à cette problématique, pour encourager les hommes à chercher de l’aide sans craindre le jugement. Si la situation des mères dans la reconnaissance de la dépression post-partum est meilleure (mais encore largement perfectible), celle des pères n’a que peu évolué malheureusement. La dépression post-partum des pères est une réalité souvent méconnue, mais elle mérite une attention particulière. Pourtant une aide adaptée (psychothérapie individuelle ou de couple, groupe de paroles, meilleure préparation à la future paternité, …) pourrait améliorer la souffrance de beaucoup de père et de famille. En comprenant les facteurs psychologiques qui y contribuent et en mettant en place des stratégies de prévention et d’intervention, il est possible de soutenir les pères dans cette période de transition, favorisant ainsi leur bien-être, celui de leur partenaire et le développement harmonieux de leur enfant. Géraldine Busto Psychologue spécialiste en psychothérapie
par Jade Gombau 25 mai 2024
On connaît souvent l’hypnose par le biais de l’hypnose de spectacle : un·e spectateur·trice monte sur scène, et l’hypnotiseur·se le/la fait exécuter différentes actions qu’il/elle n’oserait (ou ne pourrait !) pas faire dans son état « normal ». L’hypnose thérapeutique que je vous propose, l’hypnose non-directive ou ericksonienne, est bien différente de l’hypnose de spectacle : pas question de vous faire perdre le contrôle, le but est que nous collaborions ! Je serai bien sûr là pour vous guider et vous ouvrir des portes vers de nouvelles possibilités, et en même temps c’est véritablement VOUS qui serez l’acteur·tice de votre voyage hypnotique : vous choisirez librement d’explorer et de travailler ce qui est soutenant pour vous. Durant nos séances d’hypnothérapie, je vais vous amener à entrer en « transe » : c’est un bien grand mot qui pourtant signifie simplement que vous serez dans un état de conscience un peu différent de d’habitude, quelque part entre l’éveil et le sommeil. D’ailleurs, si vous le souhaitez, vous pourrez vous rappeler de tout ce qui s’est passé une fois la séance finie ! L’état de transe ou de conscience modifiée est bien documenté dans la littérature scientifique comme un état caractérisé par des changements fonctionnels dans l’activité du cerveau qui sont mesurables notamment par électroencéphalogramme EEG (Wolf, Faerber, Rummel, Halsband, & Campus, 2022). De plus en plus de méta-analyses et de revues systématiques de la littérature scientifique montrent que l’hypnose thérapeutique est de plus en plus investiguée, en particulier pour : la gestion des douleurs chroniques (Langlois et al., 2022 ), le traitement de l’anxiété (Valentine, Milling, Clark, & Moriarty, 2019) la diminution du stress (Fisch, Brinkhaus, & Teut, 2017) la réduction de symptômes dépressifs (Vun Pang, Subramaniam, Amit, Wahab, & Moustafa, 2024) l’amélioration du sommeil (Chamine, Atchley, & Oken, 2018) l’accompagnement périnatal (préparation à l’accouchement, gestion des douleurs et prévention de la dépression post-partum ; Madden, Middleton, Cyna, Matthewson, & Jones, 2016 ; Dumont, Ogez, Nahas, & El-Baalbaki, 2023). Au fur et à mesure des avancées scientifiques, la liste des demandes pour lesquelles l’hypnose thérapeutique peut apporter un soutien s’agrandit. Je vous propose donc de définir ensemble vos objectifs personnels de thérapie et de co-construire un accompagnement qui soit le plus adapté à vos besoins ! Céline Rappaz, psychologue FSP et hypnothérapeute Références : Chamine, I., Atchley, R., & Oken, B. S. (2018). Hypnosis Intervention Effects on Sleep Outcomes: A Systematic Review. Journal of clinical sleep medicine : JCSM : official publication of the American Academy of Sleep Medicine, 14(2), 271–283. https://doi.org/10.5664/jcsm.6952 Dumont, É., Ogez, D., Nahas, S., & El-Baalbaki, G. (2023). The Use of Hypnosis during the Perinatal Period: A Systematic Review. The International journal of clinical and experimental hypnosis, 71(1), 25–47. https://doi.org/10.1080/00207144.2022.2160258 Fisch, S., Brinkhaus, B., & Teut, M. (2017). Hypnosis in patients with perceived stress - a systematic review. BMC complementary and alternative medicine, 17(1), 323. https://doi.org/10.1186/s12906-017-1806-0 Langlois, P., Perrochon, A., David, R., Rainville, P., Wood, C., Vanhaudenhuyse, A., Pageaux, B., Ounajim, A., Lavallière, M., Debarnot, U., Luque-Moreno, C., Roulaud, M., Simoneau, M., Goudman, L., Moens, M., Rigoard, P., & Billot, M. (2022). Hypnosis to manage musculoskeletal and neuropathic chronic pain: A systematic review and meta-analysis. Neuroscience and biobehavioral reviews, 135, 104591. https://doi.org/10.1016/j.neubiorev.2022.104591 Madden, K., Middleton, P., Cyna, A. M., Matthewson, M., & Jones, L. (2016). Hypnosis for pain management during labour and childbirth. The Cochrane database of systematic reviews, 2016(5), CD009356. https://doi.org/10.1002/14651858.CD009356.pub3 Pang, J. W. V., Subramaniam, P., Amit, N., Wahab, S., & Moustafa, A. A. (2024). Hypnotherapy as Treatment for Depression: A Scoping Review. The International j ournal of clinical and experimental hypnosis, 72(2), 155–188. https://doi.org/10.1080/00207144.2024.2317193 Valentine, K. E., Milling, L. S., Clark, L. J., & Moriarty, C. L. (2019). THE EFFICACY OF HYPNOSIS AS A TREATMENT FOR ANXIETY: A META-ANALYSIS. The International journal of clinical and experimental hypnosis, 67(3), 336–363. https://doi.org/10.1080/00207144.2019.1613863 Wolf, T. G., Faerber, K. A., Rummel, C., Halsband, U., & Campus, G. (2022). Functional Changes in Brain Activity Using Hypnosis: A Systematic Review. Brain sciences, 12(1), 108. https://doi.org/10.3390/brainsci12010108