Baby blues et dépression post-partum, quelles différences ?
15 février 2024
Heureusement les langues se délient et cela laisse la place à une parentalité plus nuancée en couleur.
La naissance d’un enfant notamment n’est plus perçue comme forcément « toute rose » (ou « toute bleu »).
Avec internet, il est d’autant plus important de bien trier les informations, pour éviter soit de banaliser, soit de paniquer. Une des questions qui inquiète souvent les futurs et jeunes parents est de savoir comment différencier
un baby blues « normal » d’une dépression post-partum.
Voilà quelques indices à garder en tête :
Baby blues
- Dans les 10 premiers jours suivant la naissance, avec un pic entre le 3ème et 5ème jour
- 50% à 70% des femmes
- Hypersensibilité (crises de larmes sans véritable raison, irritabilité, anxiété, tristesse) ; oubli et confusion ; sautes d’humeur ; sentiment de dévalorisation
- Humeur fluctuante dans la journée et l’hypersensibilité se manifeste sur de courtes périodes
Dépression post-partum des mères
- Débute souvent pendant la grossesse (mais rarement remarquée, donc soyez attentifs) avec une intensification dès le premier mois après la naissance du bébé et notamment un pic entre la 6ème et 12ème semaine. Peut durer jusqu’à 16 mois après la naissance
- 10% à 18% des femmes (mais sous-évalué par les professionnels et les mamans elles-mêmes car les symptômes sont souvent mis sur le compte de la fatigue « parce qu’on a un bébé » et la honte, la culpabilité de se sentir mal dans cette période «de grand bonheur »)
- Épuisement mental et physique ; manque de motivation ; sentiment de vide ; malaise avec les contacts physiques ; sautes d’humeur ; tristesse constante ; perte de confiance en soi ; sentiments de culpabilité et de honte ; difficultés de concentration ; trop ou trop peu d’appétit ; trouble du sommeil (impossible de dormir même quand bébé dort) ; attaque de panique ; peur constante pour le bébé ; peur de se faire mal et/ou de faire mal à l’enfant ; colère incontrôlable ; retrait social ; sentiments étranges envers le bébé (« pas ceux que devraient avoir une maman envers son enfant ! ») ; problèmes somatiques à répétition ; impression de devenir folle
Les mamans ne présentent pas forcément tous les symptômes, mais dès le moment où la tristesse ou la colère surpassent largement le bonheur, pendant un trop long moment, il est temps de demander de l’aide autours de vous, que ce soit vos proches, vos amis, des bénévoles ou des professionnels.
Et si vous avez le moindre doute, faites un petit point de situation.
Un dernier conseil important : les dépression post-partum commencent souvent avec des fortes anxiétés pendant la grossesse, que ce soit pour les mères ou pour les pères (dont un article sur la dépression post-partum arrivera bientôt), alors pensez-y et anticipez !
Géraldine Busto, psychologue spécialiste en psychothérapie adulte, périnatalité

Pourquoi certains enfants apprennent différemment ? Parce que chaque enfant est unique, chaque cerveau est unique ! Il y a des moments où je m’arrête, simplement, pour les regarder. Un enfant qui rêve en regardant par la fenêtre. Un autre qui bouge sans cesse, comme si son corps avait besoin de suivre le rythme de ses pensées. Un troisième qui sait déjà avant qu’on ait fini de parler.
Et je me dis : ils apprennent tous, mais pas de la même manière. Pas parce qu’ils ne veulent pas, ou qu’ils n’y arrivent pas. Mais parce que leur cerveau, leur cœur, leur façon d’être au monde sont uniques.
C’est ce que j’aime profondément dans la neuropédagogie : cette possibilité de rencontrer chaque enfant là où il en est, dans ce qu’il vit, dans ce qu’il ressent. Ces enfants qui bougent, qui rient, qui s’éparpillent… Certains enfants ont besoin de bouger pour réfléchir. Leur esprit va vite, leur attention papillonne, leur curiosité est sans limite. On les appelle parfois “TDA/H”, mais moi, j’aime dire qu’ils ont un cerveau qui danse. Un cerveau qui s’ennuie quand tout est figé, qui a besoin de mouvement, de nouveauté, de sens.
Quand on les comprend, qu’on leur donne le cadre et la sécurité dont ils ont besoin, ils deviennent incroyablement créatifs, intuitifs et vivants. Ces enfants qui pensent trop vite… D’autres enfants posent mille questions, veulent tout comprendre, tout de suite. Ils ressentent beaucoup, pensent fort, dorment parfois difficilement. On les appelle “HPI”, “à haut potentiel”… Mais derrière ces lettres, il y a surtout des enfants sensibles, lucides, souvent fatigués de tout ressentir.
Ils ont besoin de sens, d’authenticité, de lien. Et surtout qu’on leur rappelle qu’ils ont le droit de ralentir, de ne pas tout savoir, de simplement être. Ces enfants qui voient le monde autrement Parfois, un enfant regarde ailleurs, écoute différemment, préfère le calme aux mots. Il ne manque pas d’attention, il a sa manière à lui de se relier au monde. Les enfants du spectre de l’autisme perçoivent les détails, les sons, les lumières, les émotions avec une intensité unique.
Ce qu’ils ont besoin qu’on leur offre ? De la douceur, de la prévisibilité et de la patience. Quand on entre dans leur monde sans vouloir le changer, on découvre une richesse immense. Et puis, il y a les enfants du cœur Ceux qui ressentent tout. Les émotions, les tensions, les ambiances… Ils perçoivent avant qu’on ait parlé. Ces enfants hypersensibles ont besoin d’un environnement doux, d’adultes qui les accueillent tels qu’ils sont, sans les juger, sans minimiser ce qu’ils vivent.
Avec eux, on apprend à ralentir, à respirer, à écouter vraiment. Ce que je retiens chaque jour Apprendre, ce n’est pas seulement retenir des choses. C’est aussi se sentir compris, en sécurité, reconnu dans sa manière d’être.
Quand un enfant découvre qu’il n’est pas “bizarre”, mais simplement différent, quelque chose change en lui. Il s’apaise. Il s’ouvre. Et souvent, c’est à ce moment-là que les apprentissages se mettent à fleurir. La neuropédagogie nous invite à regarder l’enfant avant le comportement. À comprendre son fonctionnement avant de vouloir le “corriger”. Chaque cerveau a sa manière de traiter l’information, de mémoriser, de se concentrer, de gérer le stress.
Quand on part de cette base, tout change :
- L’enfant retrouve confiance,
- Le parent comprend mieux,
- Et le quotidien redevient un espace de plaisir et de découverte. Chaque enfant apprend à sa façon. Apprendre différemment, c’est apprendre avec une autre lumière. Chaque enfant a sa couleur, son rythme, sa mélodie intérieure. Et c’est à nous, adultes, de l’aider à accorder ses notes pour que l’ensemble devienne harmonieux.

Le hoquet fait partie de ces petits bruits et mouvements qui intriguent souvent les jeunes parents.
Entendre son bébé “hic-quer” juste après une tétée ou au moment de la sieste peut surprendre… voire inquiéter. Rassurez-vous : dans la grande majorité des cas, le hoquet chez le nourrisson est tout à fait normal et sans danger . Pourquoi les bébés ont-ils souvent le hoquet ? Le hoquet correspond à une contraction involontaire du diaphragme, le muscle situé entre le thorax et l’abdomen. Lorsque ce muscle se contracte soudainement, les cordes vocales se ferment, produisant le petit “hic” caractéristique. Chez le bébé, le système nerveux et le diaphragme sont encore immatures, ce qui rend ces contractions plus fréquentes. Il n’est donc pas rare qu’un nouveau-né ait le hoquet plusieurs fois par jour —et même avant la naissance, dans le ventre de sa maman ! Les causes les plus fréquentes du hoquet chez le nourrisson Plusieurs situations peuvent déclencher ou favoriser le hoquet : - Un estomac trop plein : une tétée ou un biberon trop copieux peut provoquer une distension de l’estomac et stimuler le diaphragme. - L’ingestion d’air pendant le repas : cela arrive souvent si le bébé tète trop vite ou dans certaines positions. - Un changement de température : un passage soudain du chaud au froid (comme après le bain) peut également le déclencher. - Une simple immaturité du réflexe diaphragmatique : très courant les premiers mois de vie. Comment soulager ou prévenir le hoquet ? Bonne nouvelle : dans la plupart des cas, le hoquet s’arrête tout seul au bout de quelques minutes.
Mais voici quelques astuces simples pour aider votre bébé à se sentir plus à l’aise : - Faites-lui faire un rot après ou même pendant la tétée. - Adoptez une position d’allaitement adaptée : le corps du bébé doit être bien aligné . - Eviter les biberons trop rapides - Si le hoquet survient en dehors des repas, vous pouvez simplement prendre votre bébé dans les bras et attendre qu’il passe. - Pour les plus grands (à partir de 6 mois), quelques gorgées d’eau peuvent parfois aider. Quand faut-il consulter un professionnel ? Le hoquet est rarement un signe de maladie, mais il peut parfois révéler un reflux gastro-œsophagien (RGO) ou une gêne digestive si : - il dure longtemps (plus de 10 à 15 minutes) ; - il s’accompagne de pleurs, de régurgitations importantes, de toux ou de difficultés à téter. Dans ce cas, parlez-en à votre pédiatre : il pourra vérifier que tout va bien et proposer des ajustements si nécessaire. En résumé Le hoquet chez le nourrisson est un phénomène très courant et sans gravité.
C’est le signe d’un diaphragme encore en apprentissage, qui finira par se réguler naturellement au fil des mois.
L’essentiel est de rester attentif au confort du bébé et d’adapter les repas si besoin.
Un peu de patience, beaucoup de douceur… et le hoquet finira par n’être qu’un souvenir attendrissant de ses premières semaines de vie. Alice Frémanger , sage femme
