Vivre la neurodiversité

3 octobre 2025
Vivre la neurodiversité : entre tempêtes et éclats de lumière 

Quand on devient parent, on imagine souvent un chemin assez lisse : les premiers pas, l’école, les anniversaires, les petits défis du quotidien. Et puis parfois, la vie nous emmène ailleurs, dans un univers qu’on n’avait pas prévu : celui de la neurodiversité. 

Le regard de parent 
Découvrir que son enfant est « différent » peut être à la fois un soulagement et une épreuve. Soulagement, parce qu’un mot, un diagnostic, vient enfin donner un sens à ce que l’on observait depuis longtemps : ces difficultés d’attention, cette hypersensibilité, cette façon unique de penser et d’apprendre. 

Mais c’est aussi une épreuve. Car avec ce mot surgissent mille questions : 
« Et maintenant, que faire ? Comment l’accompagner ? Sera-t-il heureux ? » 

On avance souvent à tâtons. On se heurte à des regards qui jugent, à des remarques maladroites. On se bat pour obtenir une aide adaptée, pour faire comprendre que « non, ce n’est pas de la paresse, non, ce n’est pas un manque de cadre ». On apprend à devenir l’avocat, le protecteur, mais aussi le refuge de notre enfant. 
Et puis il y a la fatigue. Les rendez-vous, les nuits agitées, l’énergie déployée chaque jour. On doute parfois : « Suis-je assez fort ? Est-ce que je fais bien ? » 
Et malgré tout, on continue. Parce que c’est notre enfant. Parce qu’on l’aime, tout simplement. Parce que rien n’est de trop. 

Le quotidien des neurodivergents 

De leur côté, les enfants et les adultes neurodivergents vivent aussi un quotidien parfois lourd à porter. 
Un monde trop bruyant, des règles sociales floues, une école qui ne comprend pas toujours leur manière d’apprendre… Ils avancent avec cette impression d’être « à contre-courant ». 
 
Mais derrière ces difficultés, il y a une immense richesse : 
  • La créativité qui explose là où on ne l’attend pas. 
  • La passion qui transforme un intérêt en véritable expertise. 
  • L’émotion qui, même si elle est intense, donne une profondeur et une sensibilité unique au regard posé sur le monde. 
Ces différences ne sont pas des faiblesses. Ce sont des forces, à condition que nous, autour d’eux, sachions les reconnaître, les accueillir et les valoriser. 

Une invitation à changer de regard 

La neurodiversité nous rappelle qu’il n’existe pas une seule « normalité ». Qu’il y a mille façons d’être, de ressentir, d’apprendre, de grandir. 
Comme parents, nous découvrons en nous des ressources insoupçonnées : patience, courage, résilience. Nous apprenons à célébrer les petites victoires qui, parfois, sont en réalité de grandes conquêtes. 
Alors oui, il y a des tempêtes. Mais il y a aussi des éclats de lumière. Des instants suspendus où l’on se dit : « cette différence-là, elle est belle. » 
 
 
 
par Jade Gombau 29 septembre 2025
Devenir parent, ce n’est pas seulement accueillir un enfant : c’est aussi trouver une nouvelle place dans sa famille, parfois même dans toute une lignée. Quand un bébé naît, c’est tout un monde qui se réorganise. Prenons l’exemple d’une femme qui devient mère. Symboliquement, elle succède à sa propre mère dans la chaîne des générations. Elle entre dans un rôle qu’elle a observé toute sa vie, mais qu’elle n’avait encore jamais vécu de l’intérieur. Pour l’homme qui devient père, le mouvement est semblable : il se retrouve en écho avec la figure de son propre père, consciemment ou non. Et puis, il y a la découverte du partenaire dans ce rôle inédit. Le couple se transforme : d’abord conjugal, il devient aussi coparental. Celui ou celle qui était un compagnon amoureux devient, on l’espère, un partenaire parental solide, présent et soutenant. Quand le système familial se réorganise En psychologie systémique, la famille est vue comme un organisme vivant, en constante évolution. L’arrivée d’un enfant est un bouleversement majeur : les enfants deviennent parents, les parents deviennent grands-parents, les frères et sœurs deviennent oncles et tantes. Chacun change un peu de place. Cette réorganisation ne se réduit pas à un simple changement de titres. Elle réactive aussi souvenirs, images et émotions. Certains y trouvent une continuité rassurante, d’autres ressentent des tensions, comme si des blessures anciennes ou des attentes familiales refaisaient surface au moment de la parentalité. Les transmissions invisibles Nous héritons tous de notre histoire familiale. Les psychologues systémiciens parlent de loyautés invisibles : ces fidélités silencieuses qui nous poussent à répéter certains schémas. Elles se transmettent parfois à travers des gestes, des manières d’éduquer, des valeurs… ou au contraire par des silences et des secrets. Mais devenir parent, c’est aussi une occasion de liberté. Chacun peut choisir de garder ce qui l’a nourri, transformer ce qui a pesé. Chaque parent devient alors un passeur : entre l’héritage reçu et l’avenir qu’il souhaite offrir à son enfant. Entre héritage et création Devenir parent, c’est se tenir à un carrefour : on reste l’enfant de ses propres parents tout en devenant le parent de son enfant. Cette double appartenance peut sembler paradoxale, mais elle invite à des questions essentielles : • Qu’ai-je envie de transmettre ? • Qu’est-ce que je préfère transformer ou arrêter ? • Comment trouver ma propre manière d’être parent, sans me sentir enfermé·e par ce que j’ai reçu ? • Quelle nouvelle relation cela implique-t-il avec mes propres parents ? Ces réflexions ne sont pas des obstacles mais des passages. Elles rappellent que la parentalité n’est pas seulement une affaire de couches ou de nuits écourtées : c’est aussi un chemin intérieur, une mise en lien entre les générations. Trouver sa propre place Devenir parent, ce n’est pas être parfait ni tout savoir faire. C’est avant tout trouver une place qui fait sens pour soi, en équilibre entre fidélité et liberté, entre héritage et création. Chaque parent compose avec son histoire, ses ressources et ses fragilités. Il n’existe pas une seule bonne manière d’être parent. Mais une certitude demeure : en devenant parent, chacun écrit une nouvelle page de l’histoire familiale. Une page unique, qui relie le passé et ouvre l’avenir.
par Juliana Veliz 26 septembre 2025
La neuropédagogie : accompagner autrement La neuropédagogie est une approche innovante qui relie les neurosciences, la psychologie et la pédagogie. Son objectif : mieux comprendre le fonctionnement du cerveau pour favoriser les apprentissages, mais aussi redonner confiance à celles et ceux qui se sentent en difficulté. Elle s’adresse particulièrement aux enfants et adolescents ayant des besoins spécifiques, comme un trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H), un trouble du spectre de l’autisme (TSA), un haut potentiel intellectuel (HPI) ou une hypersensibilité / haut potentiel émotionnel (HPE). Mais elle peut aussi soutenir tout élève ou adulte désireux de retrouver du plaisir et de la sérénité dans son parcours scolaire ou professionnel. Concrètement, un accompagnement en neuropédagogie permet de : renforcer la mémoire et l’attention, développer la motivation et l’autonomie, mieux gérer les émotions et le stress, découvrir des stratégies d’apprentissage adaptées à chaque profil cognitif, mettre en place des outils simples et efficaces pour le quotidien des enfants et de leurs familles. La neuropédagogie ne se résume pas à une méthode miracle ni à un protocole unique. C’est avant tout un accompagnement personnalisé, qui prend en compte l’unicité de chaque individu. Elle s’appuie sur les ressources déjà présentes, valorise les forces, et propose des stratégies concrètes pour dépasser les difficultés. En plaçant la bienveillance et l’écoute au cœur de la démarche, la neuropédagogie ouvre un espace où chacun peut progresser à son rythme, en sécurité et avec confiance. Elle ne vise pas seulement la réussite scolaire : elle contribue aussi à un mieux-être global, en apaisant les tensions et en rendant le quotidien plus léger et plus harmonieux pour les enfants comme pour leurs familles.